Les 9 meilleurs films de 2018
Bonjour, bonsoir ! Bienvenue pour ce top des meilleurs films de l'année 2018 ! Une petite liste qui, j'espère, vous donnera envie de voir certains films que vous auriez loupé ou d'en revoir d'autres (c'est une liste pas un classement hein). Je précise évidemment que cette liste est subjective et ne reflète que mon avis sur l'année 2018 au cinéma. Et également que je n'ai pas vu tout les films sorti cette année, et cette liste s'appuie donc uniquement sur les films que j'ai vu, cela semble logique, vous ne trouverez donc pas dans ce top La Ch'tite famille car je ne l'ai pas vu. Quel dommage il est vrai ! Et pourquoi pas faire un top 10 me direz vous, tout simplement parce que même si j'ai apprécié beaucoup d'autres films en 2018, aucun ne m'a marqué autant que ces 9 là. Et puis je fais ce que je veux aussi.
Three billboards : les panneaux de la vengeance – Martin McDonagh
Après la quatrième vision de ce film au cinéma, le plaisir est toujours fort présent et je ne m'ennuie pas ne serait-ce une minute. Un scénario vraiment très bien écrit, des dialogues au poil et des acteurs qui se donnent à fond pour ce film à l'humour cynique. Clairement l'un des meilleurs de l'année dernière, si ce n'est le meilleur. La critique ici.
First Man – Damien Chazelle
L'autre film qui pour moi concours au titre de meilleur film de l'année. Une épopée humaine sur fond d'épopée spatiale, un film excellent sur tout les points, la réalisation, le montage, la photographie, la musique, les acteurs, etc... Un énorme coup de cœur pour ma part. La critique ici.
Spider-Man : New Generation – Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman
Encore un film Spider-Man, dans une autre continuité que les précédents, sérieusement ? Ouaip, et en plus c'est vraiment génial, c'est fou non !? Spider-Man : New Generation ou dans son titre original : Spider-Man: into the spider-verse (ce qui sonne quand même beaucoup mieux, qu'on se le dise), est un film d'animation de Sony pictures animation, la branche animation de Sony. Ce film est une claque esthétique, visuellement ça dépote. Et ça fait du bien pour les rétines de voir quelque chose qu'on a jamais vu avant. Un rendu au plus proche des bande dessinées, chaque arrêt sur image pouvant être une case de comics, le film assumant totalement son héritage et son support d'origine, n'hésitant pas à afficher des bulles ou des onomatopées à l'écran et à faire des références directes au comics et autres produits dérivés de l'homme-araignée. Cette qualité visuelle sert un scénario généreux écrit par les sympathiques Phil Lord et Chris Miller (les types qui ont réalisés La Grande Aventure Lego). La distribution vocale est de qualité, la réalisation est plutôt dingue et les nombreuses références ne brident pas le déroulement de l'histoire, certes très très rapide, mais on se prend au rythme. Le meilleur film d'animation de l'année !
Leto – Kirill Serebrennikov
Un film russe, noir et blanc, sur la scène rock underground du Moscou des années 80, le tout tiré d'une histoire vrai. Ça à de quoi intriguer. Reparti du festival de Cannes sans aucune récompense, ce film raconte l'histoire de Viktor Tsoi qui tente de se faire une place dans ce monde du rock russe, mal aimé par le pays, écoutant des disques de Iggy Pop, Bowie et T.Rex en cachette. Le film est une sacré expérience qui mêle drame, romance, comédie musicale et réflexion sur le cinéma, sur l'écran et sur le pouvoir de l'image. Chaque plan est superbe et le noir et blanc est magnifique. C'est d'autant plus impressionnant lorsque l'on sait que le réalisateur, Kirill Serebrennikov, était assigné à résidence par le gouvernement Russe pendant une partie du tournage. Il a donc réalisé le film à distance et a dirigé le montage depuis chez lui. Un siège libre a été laissé dans la salle de projection lors de sa présentation à Cannes pour montrer son absence.
Phantom Thread – Paul Thomas Anderson
Londres, quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale. Reynolds Woodcock est une grosse pointure chez les couturiers, il dessine les vêtement d'une grande partie de la haute société, réinventant sans cesse son art. Mais un beau jour il va rencontrer Alma, jeune serveuse n'appartenant pas du tout au même milieu social que lui. Elle va devenir son amour et sa muse, bouleversant la routine millimétrée du maître couturier. Avec ce film, Paul Thomas Anderson montre encore une fois qu'il est très très fort. Phantom Thread est dirigé d'une main de maître, joué exceptionnellement et mis en scène de manière sublime ! Le film fait partie de ceux qui savent créer une ambiance entre une sorte de léger malaise et de fascination sans trop que l'on sache pourquoi. Tout tourne autour de Woodcock, aussi bien dans le propos du film que à l'image. On est jamais très loin de lui, la caméra reste très proche. D'ailleurs la caméra ne s'éloigne jamais des personnages durant le film, on reste autour de Woodcock et de son entourage perpétuellement. Bref, porté par un Daniel Day Lewis au sommet de son art, Phantom Thread est un grand film ! (On saluera aussi l'excellente performance de Lesley Manville qui joue la sœur de Reynolds Woodcock).
Thunder road – Jim Cummings
Premier film pour ce réalisateur qui adapte ici son propre court métrage primé à Deauville il y a quelques années. D'ailleurs Jim Cummings ne fait pas que réaliser Thunder Road, il est aussi scénariste, monteur et acteur principal. Rien que ça. Le film raconte l'histoire d'un type dont la mère vient de mourir et qui doit jongler entre son job de flic, la garde de sa fille, ses problèmes personnels et les aléas de la vie. Un premier film d'une très grande qualité. Une comédie dramatique bien menée où le spectateur ne peut que s'attacher au personnage de Jim Cummings, ballotté par les événements. Parfois on ne sait si on doit rire ou être triste pour les personnage et c'est également ça qui fait la réussite du film. Le titre Thunder Road est tiré de l'excellente chanson du même nom de Bruce Springsteen, ce qui prouve, en plus de toutes les qualités de Jim Cummings, que c'est un homme de goût !
Blindspotting - Carlos López Estrada
Petit film coup de poing de l’automne, Blindspotting est malheureusement passé un peu inaperçu en France et n'est pas resté bien longtemps à l'affiche. Ce qui est fichtrement dommage vu la qualité du film. L'histoire de Collin, à qui il reste trois jours de liberté conditionnelle à tirer et qui va être témoin d'une bavure policière où un noir va être tué. La mise en scène parfois tape à l’œil ( dans le bon sens du terme) ne passe jamais devant la performance sans faute des acteurs, Daveed Diggs en tête (c'est lui qui joue Collin). Le film questionne le racisme quotidien, ici à Oakland, mais sans jamais perdre de vue son histoire et ses personnages. C'est le premier long métrage de Carlos López Estrada et la qualité est déjà bien présente. Le scénario est écrit par Daveed Diggs lui-même et Rafael Casal (qui joue Miles, le meilleur ami de Collin), pour l'écrire ils se sont inspirés de leur vie et de leurs expériences, sachant qu'ils sont vraiment amis d'enfance. Bref, un film a voir si vous l'avez loupé, ne serait-ce que pour sa scène de fin d'une intensité folle !
The Guilty – Gustav Möller
J'avais déjà parlé de The Guilty dans les films de l'été 2018 et force est de constater qu'il reste une des meilleurs expérience cinématographique de l'année. Rester une heure et demi dans un centre d'appel de police, aux côtés d'un policier essayant de résoudre un kidnapping. Une heure et demi de tension, d'attente de la résolution et de découverte. Sans jamais bouger. Un parti-pris efficace qui prouve qu'avec un seul décor et très peu d'acteurs (et un faible budget aussi) on peut faire un super film.
The House that Jack built – Lars von Trier
Lars von Trier divise, et il le sait. D'ailleurs il n'hésite pas à citer et interroger une partie de sa filmographie dans The House that Jack built. Et si je n'ai pas aimé tout ce que j'ai vu du bonhomme, j'ai beaucoup aimé The House that Jack built. D'abord sa première partie, et puis son dernier acte. Et puis je me suis demandé si j'aimais les deux ensemble, et je pense bien que oui. C'est l'histoire d'un tueur en série qui nous raconte ses crimes et qui veut se construire la maison parfaite (il est aussi architecte). Porté par un Matt Dillon en très grande forme qui joue les psychopathes avec un plaisir non dissimulé (une des meilleure performance de l'année). Le film en dérangera plus d'un, par son ton froid, calculateur, sans pitié et étrangement assez empathique avec son personnage (grâce à la voix off de Bruno Ganz). Visuellement Von Trier ose tout, surtout dans la dernière partie où il met en scène des tableaux impressionnants. Du coup ne faite pas comme à Cannes et restez dans la salle jusqu'au bout du film !
Et voici, pour les plus affamés, une liste de quelques autres films que j'ai bien appréciés cette année et dont je n'ai pas parlé sur le blog.
Hostiles – Scott Cooper
Ghostland – Pascal Laugier
Une Affaire de famille – Hirokazu Kore-eda
The Spy gone north – Yoon Jong-bin
Le Grand bain – Gilles Lellouche
Parvana, une enfance en Afghanistan – Nora Twomey
Les Frères Sisters – Jacques Audiard
Wildlife, une saison ardente – Paul Dano
L'Homme qui tua Don Quichotte – Terry Gilliam
Lady Bird – Greta Gerwig
Le Monde est à toi – Romain Gavras
La Forme de l'eau – Guillermo del Toro
Moi, Tonya – Craig Gillepsie
How to talk to girls at parties – John Cameron Mitchell
Leave no trace – Debra Granik
Sale temps à l'hôtel El Royale – Drew Goddard