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Contrechamp(s)
14 novembre 2016

New York 1997

escape from NY

Je vous préviens, il est impossible que je sois totalement objectif pour ce film étant donné qu'il fait partie de mes films favoris. Parce que c'est quand même un film sacrément génial.

En 1997, dans un New-York futuriste (le film date de 1981), la criminalité des États-Unis à tellement augmenté que le gouvernement décide de faire de l'île de Manhattan une prison géante. Des murs de plus de dix mètres sont dressés et tous les ponts sont minés. Les criminels sont envoyés là-bas doivent survivre par eux même, en se débrouillant. Les psychopathes multi-récidivistes comme les voleurs de pommes sont envoyés là-bas. C'est donc dans ce petit coin sympa que l'avion du président des États-Unis vient s'écraser. Grâce à une capsule de sauvetage le président survit. Mais il faut envoyer quelqu'un pour le sauver de cet endroit inhospitalier. Snake Plissken, ancien soldat émérite qui allait être enfermé dans Manhattan est choisi pour aller sauver le président. En cas de réussite, son casier judiciaire sera lavé et il sera récompensé. Mais il n'a que 24h, passé ce délai, une micro-bombe logé sous sa peau, fera exploser sa tête.

Et c'est parti. Carpenter, le roi de l'horreur (mais pas trop ici) nous emmène dans une course à la montre à travers un monde inhospitalier, une prison, Manhattan, seul aspect de New-York que l'on voit à l'écran. Même les criminels se cachent dans ce lieu, laissant toujours l'être humain apparaître de manière furtive à l'écran. Comme si ce monde avait échappé à son créateur, ou alors que son créateur avait justement décidé de ne plus s'en occuper. Le film va crescendo, il est plutôt lent au début (ce qui n'est pas un reproche) et accélère au fur et à mesure que l'histoire avance et que les événements s'enchaînent. Le film s'ouvre sur une base militaire installée aux pieds de la Statue de la Liberté. Carpenter joue avec les symboles et ne s'en cache pas. Ici, le rêve américain s'est mal terminé. Toutes les personnes qui ne sont pas des prisonniers sont des militaires. Big John ne fait pas dans la subtilité, quand il a quelque chose à dire il le fait comprendre, même cette vision dystopique de la gouvernance américaine. Pas étonnant qu'il ne soit pas fort apprécié aux États-Unis.

On croise dans ce Manhattan de 1997, des personnages plus dingues les uns que les autres. Dingues, certes, mais sans jamais tomber dans une parodie ou dans un pastiche. À vrai dire ils sont plutôt malsains mais presque malgré eux, victimes d'une réalité qui les dépasse. Éléments réaliste d'un monde qui nous paraît impossible. D'abord le héros, Snake Plissken joué avec brio par Kurt Russell, qui va être forcé de sauver l'Amérique qu'il déteste en sauvant le président, qui est devenu au fil des années une figure culte et sûrement le rôle le plus célèbre de l'acteur (c'est de lui que s'inspire le Snake du jeu vidéo Metal Gear Solid). C'est un opportuniste, il ne fait les choses que dans son intérêt. Tout le monde le croit mort alors qu'il ne veut lui même que rester en vie quelques secondes de plus. Mais aussi Lee Van Cleef (La brute du bon, la brute et le truand) en chef militaire exigeant et manipulateur qui envoie Plissken chercher le président. Ernest Borgnine en chauffeur de taxi un peu fêlé. Isaac Hayes en Duke, chef d'un gang qui s'est créé au cœur de la ville. Harry Dean Stanton en Harold « Brain » Hellman , ancien ami de Snake qui à réussi à se faire une place dans ce New-York. Adrienne Barbeau fait Maggie la compagne de Brain (Harry Dean-Stanton pour ceux qui ne suivent pas). Et Donald Pleasence qui fait un président des États-Unis impotent et perdu dans ce monde qu'il voit, qu'il vit pour la première fois.

Au final avec un budget fort modeste, Carpenter réussit à créer un environnement nouveau, tout un monde entre les murs de l'île de Manhattan, et à nous y faire croire. Que ça soit par les décors, les acteurs, la réalisation, la photographie qui fait que ce film à une ambiance unique ou la musique. Musique que Carpenter compose lui-même avec son compère Alan Howarth, un thème minimaliste au synthétiseur qui est pour beaucoup dans l'ambiance et l'atmosphère du film. Un des autres point fort du film est la photographie car Carpenter réussit à faire un film sombre qui se passe majoritairement la nuit, ce qui pourrait rapidement devenir dur à regarder et fatiguer le regard. Mais ici le film reste lisible tout du long. Un film excellent en somme, que je conseille à tous ! Vraiment. Regardez-le !

New York 1997 de John Carpenter - 1981

Avec Kurt Russell, Lee Van Clef, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton, Ernest Borgnine, Adrienne Barbeau, etc...

 

 

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Commentaires
P
Dommage, tu aurais pu choisir un autre visuel pour l'affiche. Celui-ci n'est pas le plus joli.<br /> <br /> Ça aurait aussi été intéressant de mentionner que James Cameron a travaillé sur les effets spéciaux de ce film, notamment les matte-paintings.
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Contrechamp(s)
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