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20 décembre 2016

Sully

Sully

Vous vous souvenez sans doute de cet événement ayant eu lieu le 15 janvier 2009, à New York. Le jour ou le capitaine Chesley Sullenberger (judicieusement surnommé Sully, comme le titre du film) fit atterrir un Airbus A320 sur l'Hudson river suite à l'arrêt brutal des deux réacteurs, et sauva, par la même occasion, les 155 personnes présentes dans l'avion, lui y compris. Et bien, mister Eastwood, Clint de son prénom, en a fait un film. Ouais, mais c'est nul, allez-vous me dire, on connaît déjà la fin, ça n'a aucun intérêt ! Et à ça je répondrai que premièrement, si vous n'allez voir un film que pour la fin c'est triste, et deuxièmement que le film se passe majoritairement quelques jours après l'amerrissage et raconte surtout l'histoire un peu cachée, et moins connue, de ce qui c'est passé après. Lorsque les assureurs et les pontes de l'aviation se disent que selon leurs calculs, Sully aurait eu le temps de rejoindre l'aéroport et de faire atterrir l'avion en toute sécurité sur le tarmac. Tandis qu'il est acclamé par l'opinion public et les médias, une enquête est ouverte.

Un petit film de Clint Eastwood ma foi fort sympathique. Il réussit à construire son histoire sur cet événement tout récent et en montrant plusieurs fois la scène de l'amerrissage forcé sans pour autant perdre de l’intérêt. Car, en changeant de point de vue, il nous fait découvrir à chaque fois un nouvel élément. Ce qui est plutôt bien trouvé pour le coup et évite la simple répétition. De plus, il ne faut pas oublier que le sujet principal ici n'est pas l'amerrissage en lui-même mais l'enquête ouverte pour savoir si Sully avait, ou non, le temps et les capacités pour rejoindre l'aéroport le plus proche. Le film nous confronte donc à la pression que subit Sully lors de son vol, certes, mais surtout après, face à la presse, aux médias et également face à ses supérieurs. Le film n'est pas très long (un peu plus d'une heure et demie), ce qui permet à Eastwood de ne pas s'étaler et s'étendre pendant des heures pour raconter cette histoire, qui est ici racontée dans un rythme assez constant, mais plutôt prenant. Seul petit bémol à mon goût, les images d'archives qui défilent pendant le générique de fin, pratique déjà utilisée par Eastwood dans Invictus et American Sniper entre autres,  et qui, à mon sens, n'est pas pas forcément utile dans un film, ou dans ce film en tout cas. Surtout, lorsque les évènement racontés ont eu lieu il y a huit ans et non quarante.

Concours de moustache !

Pour sa première collaboration avec le sieur Eastwood, Tom Hanks est totalement crédible en pilote qui risque son poste pour avoir sauvé pas moins de 155 personnes, un pilote légèrement traumatisé par l’événement qu'il a vécu (on le serait pour moins) et qui doit faire face en même temps à une montée soudaine de popularité et de reconnaissance. Mais celui qui m'a le plus convaincu c'est Aaron Eckhart (qui joue le copilote Jeff Skiles), enfin pas Aaron Eckhart en lui-même, même s'il joue très bien, mais plutôt sa moustache qui lui va si bien. On ne voit qu'elle dès qu'elle est à l'écran et dès qu'elle n'y est plus on a envie de la revoir ! Vive la moustache d'Aaron Echkart (ils ont du s'en inspirer pour Rogue One : A Star Wars Story parce que dedans, la moitié des pilotes portent la moustache).

Allez voir ce film, parce que c'est un bon film (personnellement, je l'ai préféré à American Sniper) qui parle des dessous d'une affaire que l'on croyait connaître, et qu'il le fait d'une manière et d'un ton assez juste. Et aussi pour voir Aaron Eckhart porter la moustache, parce que ça en vaut le détour (Alors oui c'est vrai, celle de Tom Hanks est pas mal, mais ne lui va pas aussi bien qu'à Aaron Eckhart) !

 

Sully de Clint Eastwood. Avec Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney, etc...

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